Dans son discours d’ouverture du forum sur l’Alliance des Civilisations à Vienne le 27 février 2013, le Secrétaire Général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a souligné combien le monde actuel est secoué de toutes parts par la violence, l’intolérance et l’incompréhension entre les peuples. Il a rappelé l’état désastreux de certains pays de la planète comme la Syrie, le Mali, le Kenya, la Somalie, des pays plongés dans la guerre et la violence.
Ban Ki-Moon s’est particulièrement indigné vis-à-vis du Mali et de la Syrie, deux pays qui retiennent aujourd’hui l’attention, vu le niveau de la violence qui y est instaurée. « La Syrie est composée d’une mosaïque de tribus, de communautés, de langues et de religions… Sa situation s’empire chaque jour… Les Syriens doivent se reconstruire », affirmait-il en décrivant la Syrie actuelle. « Il faut rétablir le Mali… Les leaders des villages et des communautés doivent être imprégnés dans un processus de paix et de réconciliation », disait-il à propos du Mali.
De fait, les conflits actuels les plus sanglants nés des diversités culturelles et religieuses sont concentrés en Afrique et au Moyen-Orient.
La Syrie, où la guerre civile qui devient de plus en plus violente, a déjà fait, en deux ans, des dizaines de milliers de morts. Le climat belliqueux entre l’Israël et la Palestine. La violence en Irak… Les tensions sociales et les attentats en Turquie, en Iran, au Yémen… Et ces pays d’Afrique déchirés entre les rebellions et le terrorisme. Le Sénégal et la séculaire rébellion casamançaise, la République Centrafricaine et la République démocratique du Congo et leurs rebelles. Le Nigéria qui inquiète par les vives hostilités entre les chrétiens et les musulmans, sur fond de barbarie perpétrée par la secte islamiste Boko Haram. Tout le Sahel sous la menace terroriste, dont la plus grande victime est le Mali déstabilisé depuis quelques mois par les extrémistes islamistes.
Tout manque dans ces régions, pour que l’harmonie entre les peuples souhaitée par l’ONU soit réalisée. L’éducation, l’accès à la nourriture et à l’eau potable, l’accès à l’énergie, le respect des droits humains, la liberté d’expression … C’est la conjugaison de tous ces acquis qui aidera à créer un dialogue entre les peuples de ces différents pays, puis avec les autres peuples de la Terre.
Le Secrétaire Général de l’ONU l’a compris. C’est pourquoi il avait affirmé, le 26 Février 2013, durant son discours aux jeunes invités au forum, que l’une des priorités de l’ONU est de faire, dans les années à venir, du Moyen-Orient une zone plus paisible et harmonisée.
David Kpelly
Groupe francophone CFI